Organe artificiel
La pénurie d'organes ne touche pas que la France. Aux Etats-Unis, 62 000 patients sont dans l'attente d'un organe et 11 personnes meurent chaque jour faute de pouvoir bénéficier d'un don. Face à une telle urgence, la recherche médicale se mobilise et explore différentes pistes. Des greffes d'organes d'animaux aux organes artificiels, découvrez les derniers échos de la recherche.
Vers un coeur artificiel autonome
On connaissait les pacemakers et les défibrillateurs implantables, appareils chargés de contrôler et rectifier les battements du coeur malade. Voilà que se profilent des coeurs 100 % artificiels, indispensables pour les personnes ne pouvant bénéficier d’une greffe. Avec la chirurgie robotisée et la transplantation cellulaire, c’est l’une des voies thérapeutiques les plus prometteuses à l’heure actuelle.
Les progrès des systèmes d’assistance circulatoire sont permanents, mais le plus impressionnant d’entre eux est sûrement ce premier coeur artificiel totalement autonome, implanté en juin 2001. Il y a quelques années, ces coeurs étaient conçus comme des solutions d’attente avant une greffe cardiaque. Ils sont maintenant envisagés comme des solutions plus "définitives
La fin des connexions transcutanées
En Juin 2001, à la Pitié Salpêtrière, un homme de 72 ans atteint d’insuffisance cardiaque grave s’est vu implanter un coeur artificiel définitif, c’est-à-dire ne nécessitant pas de transplantation ultérieure. Un ventricule gauche, plus précisément, chargé de la mission la plus cruciale de la pompe cardiaque : éjecter le sang dans la circulation générale. Le coeur et ses batteries, mis au point par la société Arrow, ont été implantés directement dans l’abdomen du patient. Avantage sur les coeurs semi artificiels existant déjà : le coeur Arrow est totalement autonome, et ne nécessite aucun appareillage extérieur, notamment pour recharger les batteries. La recharge s’effectue à travers la peau, sans perforation,