Palerme sous les normands
Puis, il détaille les différentes formes de complaisance de ce roi envers les musulmans, avant d'analyser l'influence musulmane sur la culture et les mœurs de Palerme, et de décrire enfin, l'admiration du voyageur arabe pour Palerme et la cour du Roi.
Tout d'abord la singularité de Palerme s'exprime à travers une caractéristique très surprenante, surtout pour l'époque, c'est le fait que les musulmans y tiennent une place à part entière dans l'appareil politique normand. En effet Guillaume 2 de Sicile, le roi de Palerme, les nomme à des postes très élevés dans la hiérarchie. Ainsi c'est l'une des premières choses qui frappent Ibn Djubayr comme nous pouvons le voir dans le texte : « il a une conduite parfaite envers les musulmans ; il leur confie des emplois, il choisit parmi eux ses officiers (…) ses vizirs et ses chambellans sont des eunuques fityan dont il y'a un grand nombre qui sont les hommes de son gouvernement et auxquels il confie ses affaires privées ». Les vizirs peuvent être comparés à des ministres. Quant aux chambellans c‘étaient des officiers qui avaient pour charge le service de la chambre d‘un souverains. il leur fait aveuglément confiance si l'on s'en réfère au texte: « le roi a pleine confiance dans les musulmans et se repose sur eux de ses affaires et de l'essentiel de ses préoccupations, a tel point que l'intendant de sa cuisine est un musulman