Paneloux, paneloux, la peste
Toutefois, il fait preuve de rationalité lorsqu’il s’implique dans les équipes d’hygiène pour remplacer Rambert. D’ailleurs, pour décrire le travail de Paneloux, Tarrou mentionne : « Il a déjà beaucoup fait. » (p.240) Les adverbes « déjà » et « beaucoup » révèlent que son implication est véritable. Il croit aux effets positifs de sa démarche et accepte d’être un maillon de la chaîne, sans compter son temps ni ses efforts. Plus tard, devant l’agonie du fils Othon, le narrateur dit de lui : « et la fatigue de tous ces jours où il avait payé de sa personne avait tracé des rides sur son front congestionné. » (p.246) La périphrase met en évidence les effets négatifs ressentis par Paneloux à la suite de son …afficher plus de contenu…
Dans un premier temps, il accepte de ne pas tout comprendre des intentions divines. C’est pourquoi, dans son second prêche, il affirme qu’il n’y a que deux possibilités : « Il faut tout croire ou tout nier. » (p.259) L’hyperbole révèle l’absence de nuances dans la réflexion du curé. En ne considérant que les positions opposées, il s’en remet totalement à Dieu. Il ne considère plus que les humains puissent jouer un rôle direct dans la lutte contre la peste. De même, en conclusion de son prêche, il affirme qu’ « il fallait […] accepter de s’en remettre à Dieu, même pour la mort des enfants… ». (p.262) La connotation du verbe « falloir » met en lumière la nécessité d’accepter tout ce qui arrive, même le plus