Pantagruel, le thème de la violence
Rabelais est un auteur du Moyen-âge, mais encore d’actualité. La question est pourquoi lit-on encore ses livres de nos jours ? Est-ce parce qu’il provoque ses lecteurs, parce qu’il les choque, parce que ses textes sont parfois violents ? Son but est-il de rendre la justice ? Lors de la première lecture du livre Pantagruel, on peut être perturbé par la violence et la grossièreté de certains passages, on ne comprend pas toujours la subtilité, ni la raison de ces textes. Pourtant à la fin du livre, on peut avoir l’impression d’avoir appris quelque chose, d’avoir un peu changé notre façon de voir ce qui nous entoure. Sur base de cette lecture, j’ai voulu approfondir le thème de la violence dans Pantagruel. Je propose de partir sur le principe que le livre est violent et de faire ressortir ces différentes méthodes d’expression de la violence dans le livre de Rabelais. En suite, je vais mettre en doute cette approche en tentant de découvrir la vraie proportion de cette violence afin de voir dans quelle mesure celle-ci est dominante ou non dans le livre. En conséquence de ces deux points de vue, je vais tenter de réunir tous les éléments en une vision plus globale de l’œuvre qui cherche à savoir si la violence réelle ou apparente de Rabelais joue un rôle essentiel dans tout Pantagruel.
Pantagruel est un livre violent :
Cette violence est progressive et change de visage, elle débute par ce qui est antérieur à Pantagruel, passe par celui-ci, se montre sous le visage de Panurge et finit par l’union de ces deux-ci.
Le narrateur débute l’histoire par le commencement du monde qui d’après lui se situe peu après Caïn et Abel, histoire sanglante d’un homme, Caïn, qui tua son frère Abel par la volonté de Dieu.
Aussi, Le narrateur évoque Noé qui d’après lui aurait goûté en premier le vin qu’il qualifie de « divine, délicieuse, précieuse, céleste, joyeuse et déifique boisson » (page 57). Ce vin ne fit pas que du bien aux