Pareto et l'optimum
Aujourd’hui on se rappelle principalement le Pareto économiste, mais de son temps,
Vilfredo Pareto était surtout connu comme sociologue et polémiste politique. Le fond de sa pensée est le scepticisme vis-à-vis de tous les théories, les mouvements et les partis qui veulent libérer les classes dominées. Inévitablement, une nouvelle aristocratie prendra le relais de la précédente. Cet élitisme fait de lui un héraut de la pensée contre-révolutionnaire. …afficher plus de contenu…
Pareto appelle biens inférieurs, les biens dont la consommation diminue quand le pouvoir d’achat augmente. Comme le montre l’exemple ci-dessus, un même bien peut être supérieur pour un niveau de revenu (le pain quand il remplace le maïs) et inférieur pour un revenu plus élevé (le pain, lorsqu'il est lui-même remplacé par la viande).
Le choix du consommateur consistera à déterminer la combinaison des biens à consommer qui maximise son ophélimité totale, tout en respectant son budget. « Le pauvre se demandera s’il vaut mieux pour lui acheter un peu de saucisson ou un peu de vin ; le riche s’il préfère acheter une automobile ou un bijou ; mais tous, plus ou moins, résolvent des problèmes de ce genre »
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Clôturons l’exposé sur Pareto avec un concept qui a particulièrement contribué à sa réputation et par lequel il continue à influencer la science économique contemporaine.
Une répartition donnée du produit, faisant suite au processus d’échange, assure aux membres d’une collectivité le maximum d’ophélimité, si « tout petit déplacement à partir de cette position a nécessairement pour effet s’augmenter l’ophélimité dont jouissent certains individus et de diminuer celle dont jouissent d’autres… »
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. Si on s’écarte d’une telle répartition, il y a nécessairement des gagnants et des perdants. Le vocabulaire de Pareto est évidemment tombé en désuétude ; aujourd’hui, on dit