Paris au 19eme siecle
Jusqu'au début du 19ème siècle, Paris est encore pensée comme une ville médiévale (une communauté organisée avec ses représentants, sa muraille et le siège d'un pouvoir politique): elle est enserrée par l'enceinte des Fermiers Généraux entreprise à partir de 1784 (cette enceinte permet de prélever l'Octroi, une taxe sur les produits qui entrent), elle a ses représentants et elle est le siège du pouvoir royal.
Paris fait alors le tiers de la ville actuelle, avec les douze arrondissements délimités en 1795. ( voir le plan )
A cette conception communale et politique succède au cours du 19ème s. le concept d'agglomération ( ville plus banlieue ).
Les révolutions industrielles du 19ème s. introduisent une mutation dans le paysage urbain. Paris, comme toutes les grandes villes du monde occidental, attire une masse de migrants venus des campagnes ou de l'étranger pour trouver un emploi. Paris étend son emprise sur sa banlieue où des petites villes naissent. Ces villes sont autonomes administrativement, mais elles dépendent économiquement de Paris. L'utilisation du chemin de fer (puis de l'automobile au 20ème s.) permet à Paris d'étendre son influence sur une région entière.
Une agglomération parisienne naît : en 1836, elle compte 1 million d'habitants, 2 millions en 1866, 3 millions en 1886, 4 millions d'habitants en 1904.
Désormais, les problèmes urbains deviennent ceux de toute la société. A Paris, comme ailleurs à l'étranger, ce mouvement migratoire, d'une ampleur inconnue jusqu'ici, n'est pas sans susciter des peurs : les nouveaux arrivants sont souvent pauvres et ils s'installent là où les loyers sont les moins chers, ce qui entraîne une paupérisation de zones entières à Paris ou en banlieue. Il n'y a cependant pas de ghetto à cette époque à Paris comme aux USA.
En France, ces inquiétudes concernent surtout Paris et elles passent dans l'opinion par l'intermédiaire de la littérature. On les retrouve