Partage de la va inégalités et croissance
Parmi les 15 pays les plus égalitaires selon l’indice de Gini de distribution des revenus, 14 sont des pays européens, et parmi les 15 pays les moins égalitaires, 9 sont sud-américains et 6 sont africains. On peut donc remarquer que les pays industrialisés, les pays les plus développés économiquement, c’est-à-dire qui ont connu ou connaissent encore une forte croissance sont moins inégalitaires que les pays en développement ou les moins avancés. Pourtant parmi ces pays les plus inégalitaires, on remarque une croissance en général soutenue (7,2% pour le Botswana, 5,1% pour le Sierra Leone en 2012 ). Il existe donc un lien entre le développement économique et la réduction des inégalités, mais sans que l’on puisse réduire ce développement économique à une simple croissance économique. Pour mettre en évidence la relation entre les deux termes du sujet, il convient de les définir à travers la notion de valeur ajoutée, qui est le thème de cette séance. La croissance économique c’est l’augmentation du PIB, or le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des entreprises. Donc la croissance c’est l’augmentation de la valeur ajoutée, c’est-à-dire de la richesse créée par les entreprises. Par inégalités, on peut comprendre inégalités de niveau de vie dans un pays, ce qui dans le cadre d’un analyse économique peut être ramené à l’étude des inégalités de revenus. Or le partage de la valeur ajoutée est le partage primaire des revenus, c’est-à-dire avant redistribution fiscale. On voit donc que le partage de la valeur ajoutée peut jouer un rôle important dans la répartition des revenus, en favorisant par exemple certaines parties de la population, et donc dans la gestion des inégalités. La notion de développement est également importante pour étudier le rapport entre inégalités et croissance : le développement c’est l’amélioration qualitative et durable d’une économie. C’est un processus positif qui concerne tout d’abord les changements structurels