Partie 1- la construction sociale du corps.
PARTIE I - L'héritage.
1. Quelles sont les différentes approches du corps avant le 19e siècle?
Le corps-tombeau.
Le corps serait le tombeau de l’âme selon l’expression de Platon. Séparation de l'âme et du corps. Autrement dit, la pensée serait circonscrite par des exigences corporelles. Des impératifs physiologiques annihileraient toute tentative de l’esprit destinée à sortir de soi-même. Avant de pouvoir s’engager dans toute démarche spirituelle, l’homme serait soumis à toute une série de servitudes à laquelle il lui est difficile d’échapper pour vivre pleinement sa pensée. Un dualisme du corps retenu par la pensée chrétienne au IVeme siècle.
Le corps-machine.
Au XVII siècle Descartes reprend la vision platonicienne. Le corps nous abuse, seul le doute et la raison peuvent nous permettre d'atteindre la connaissance. Le corps est objet face à l'esprit pensant, c'est une "machine" manipulée par la volonté de Dieu.
Avec le XVIIIe siècle le modèle mécaniste du corps est systématisé et on observe un rejet de la séparation du corps et de l'âme. Pour la Mettrie il y a nul besoin de recouvrir à une providence pour expliquer le corps humain. L'âme ici est tout simplement le cerveau. Diderot développe cette vision du corps humain en y ajoutant la sensibilité comme principe de la vie et comme vecteur de celle-ci la fibre.Il parle de l'homme "fibreux".
Une conception mécaniste de l'organisme imprègne tout le XIXe siècle avec une comparaison à la machine à vapeur.
La physiognomonie.
Une tendance contraire qui pose l'association entre le physique et le moral. Aristote suppose l'interdépendance entre l'âme et le corps. On peut juger quelqu'un d'après son aspect physique. Les types physiques correspondent à des types moraux.
L'avènement de la médecine moderne.
La médecine va aussi avoir une influence sur la pensée du corps. Durant la Renaissance avec la cosmogonie (science de de la formation des planètes, des