Le libertinage dans Dom Juan: le libertinage des mœurs Le libertin de mœurs est celui qui s'adonne aux plaisirs charnels avec une liberté qui dépasse les limites de la morale. Ce libertinage des mœurs est une forme plus extrême du libertinage de pensée, c'est-à-dire que pour certains, cela ne suffit pas de se libérer de ses pensées et des traditions mais ils veulent aussi agir à leurs guises. Ils sont du même courant philosophique que les libertins de pensée mais l'excès de certains ont discrédité ce mouvement initial par des profanations de lieux saints et débauches sexuelles. Pour un libertin, il n'y a pas d'obligation morale comme la fidélité dans un couple. L'application du libertinage de mœurs est en opposition à la religion et au concept de l'amour unique et éternel d'un couple. Il y a donc un rejet de la morale et de la religion concernant l'aspect de l'amour. Aussi, ils utilisent l’ironie afin de mettre en place une véritable foi libertine célébrant les joies du corps et de l’esprit. Ils pratiquent aussi le cynisme et l'hypocrisie, le type même développé par Molière dans sa pièce Dom Juan.
En effet, Don Juan est un célèbre personnage fictif représentant les libertins des mœurs. Dans la pièce Dom Juan de Molière, ce personnage célèbre prône le plaisir dans la majeure partie de la pièce. Dès la première scène de la pièce, lors du dialogue entre Gusman et Sganarelle, ce dernier nous présente un portrait de son maître qu'il qualifie d'« épouseur à toutes mains », il se marie avec une multitude de femmes, marqué par « toutes celles », « en divers lieux », et les quitte peu après, sans remord. D'autant plus que ces femmes peuvent être « Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid pour lui ». C'est ainsi qu'il a fait avec Done Elvire, il a sortis cette dernière du couvent afin de l'épouser et la quitte aussitôt. Plus tard, dans la seconde scène, Don Juan confirme lui-même dans sa tirade ce que disait Sganarelle