Les démarches et les contraintes

Faire reconnaître un site comme « patrimoine de l'humanité » n'est pas chose simple, et peut prendre plusieurs années, voire tout simplement ne pas aboutir. Les sites choisis ont une valeur universelle exceptionnelle et remplissent au moins un des dix critères établis par le Comité UNESCO. Ces critères sont d'ailleurs régulièrement revus afin de suivre les évolutions du concept de patrimoine mondial. En résumé, voilà ce qui fait partie du patrimoine mondial : les sites exprimant le génie créateur humain les lieux d'échange d'influences techniques et culturelles majeures, qui témoignent de traditions culturelles ou de civilisations les sites qui illustrent des périodes de l'histoire humaine ou l'interaction traditionnelle entre l'homme et son environnement les sites qui sont associés à une œuvre d'art, des traditions vivantes ou des idées ayant une signification universelle les sites naturels, qui représentent des phénomènes naturels ou des stades de l'histoire terrestre les lieux naturels les plus esthétiques, ceux qui témoignent de l'évolution et du développement des écosystèmes ou bien encore les habitats naturels importants pour conserver la biodiversité de la Terre.
Les sites concernés peuvent donc êtres naturels, culturels, historiques et architecturaux. Parfois, ce sont simplement des réceptacles d'un patrimoine immatériel, comme par exemple lorsque cela concerne des traditions. Le processus pour présenter une candidature est également assez long. Tout d'abord, une liste indicative de sites est dressée au niveau national. On réalise ensuite un dossier où les sites doivent entre autres identifier et décrire leur patrimoine et son état de conservation, tout en justifiant la candidature. Il faut également désigner les autorités responsables du site. Le dossier est validé par la Commission Nationale des Biens français, qui donne son avis. Ensuite, le dossier est soumis à la décision du gouvernement et du chef de l'État.