Paul cézanne la montagne saint victoire
Vient ensuite la période « impressionniste », sous l’influence de Pissarro, auprès duquel il s’installe à Auvers-sur-Oise, vers 1872-1873. Il y fréquente Van Gogh, Guillaumin et le docteur Gachet. Dans ses œuvres d’alors, le ton, par touches toujours épaisses mais plus subtiles que dans la période romantique, se substitue au modelé classique : la Maison du pendu (1873), La Route du village à Auvers (1872-73), La maison du docteur Gachet (1873).
Déjà s’annoncent dans cette période impressionniste, d’autres préoccupations qui l’éloigneront des recherches propres aux impressionnistes, sans qu’il renie jamais la leçon de fraîcheur, de vibrations colorées et lumineuses que ceux-ci apportèrent à la peinture de leur époque. Chez lui la modulation de la couleur recherche désormais davantage à exprimer les volumes que les effets atmosphériques et la luminosité. Renoir disait, en parlant du critique d’art Castagnary : « J’enrage à l’idée qu’il n’a pas compris qu’"Une Moderne Olympia" de Cézanne (dans sa version de 1873) était un chef-d’œuvre classique plus près de Giorgione que de Claude Monet et qu’il avait devant les yeux l’exemple parfait d’un peintre déjà sorti de l’impressionnisme. »[8] C’est encore