Paul éluard, le cinquième poème visible. -commentaire-
Le cinquième poème visible est un poème écrit par Paul Eluard en 1947. Paul Eluard (1895 - 1952), fut un poète surréaliste du XXe siècle. Sa vie fut très contrastée. Après avoir passé une enfance heureuse, à seize ans, il contracte la tuberculose et est contraint d’abandonner ses études. En 1913, il rencontre une jeune russe qu’il nomme Gala, et publie son premier recueil intitulé Premier Poèmes, la même année. En 1917, il épouse Gala et connaît le front de la première guerre mondiale. Il en ressort avec la guerre en horreur et de nouvelles idées pacifiques. Il se joindra tout d’abord au mouvement Dada, précurseur du surréalisme, puis au mouvement surréaliste, ces deux courants artistiques rejetant la raison en voulant en purifier la pensée. Le couple se sépare en 1929, et Paul Eluard, ayant fait la connaissance de Nusch, l’épouse en 1932. Elle devient la femme de sa vie, Eluard lui attribuant l’image de la femme compagne et complice, sensuelle et fière, sensible et fidèle. Pendant la seconde guerre mondiale, il fit partie de la Résistance, et ses poèmes furent grandement inspirés par la guerre et l’envie de liberté. En novembre 1946, il apprend par téléphone la mort de Nusch, d’une hémorragie cérébrale. Terrassé, il écrit de nombreux poèmes d’amour, et cherche la force de continuer à vivre. Le cinquième poème visible, écrit quelques temps après la mort de son épouse, reflète le combat de l’auteur pour survivre, sa solitude et sa perdition. Premièrement, nous verrons la réalité d’un monde atroce à travers les yeux du poète, un homme seul et perdu, puis, sa résistance et son combat pour survivre.
Paul Eluard est perdu sans son repère principal, sa femme Nusch. Il est déboussolé dans ce monde horrible, dévasté par la guerre 39-45. Ainsi, il place de nombreuses oxymores : vie/mort, au vers 10 ; limite/étendue, vers 23 ; raison/folie, vers25, « le fourmillement de l’homme solitaire », vers 17, qui