Peine de mort

499 mots 2 pages
L'abolition de la peine de mort n'a pas débouché sur un regain de criminalité

L'abolition de la peine capitale dans l'Hexagone, en 1981, semble être allée de pair avec un allongement des peines prononcées

Menacer de mort pour dissuader du passage à l'acte, tel était l'argument brandi il y a trente ans par les partisans du maintien de la peine capitale. À entendre le sociologue spécialiste des questions de délinquance Laurent Mucchielli, une telle corrélation n'a jamais pu être établie : « Les études menées aux quatre coins du monde démontrent, au contraire, une absence totale de lien entre la criminalité d'une société et le fait qu'elle recoure à la peine capitale. »

Depuis la disparition de la guillotine en France, la grande criminalité a d'ailleurs eu tendance à baisser. C'est en tout cas ce que laissent entrevoir les statistiques du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip). Ainsi, en 1981, le taux d'homicides en France s'élevait à 4 pour 100 000 habitants, contre 3,3 pour 100 000 habitants en 2006.
En revanche, le lien entre l'abolition de la peine de mort et l'allongement des peines prononcées aux assises semble, lui, avéré. Pour preuve, en l'espace de trente ans, le nombre de prisonniers condamnés à la réclusion à perpétuité a plus que doublé, passant de 226 en 1978 à 523 en 2008. Il faut dire que, depuis 1981, le code pénal n'a cessé de se durcir.
«La peine de mort, plutôt que crever à petit feu»
En 1994, une « période de sûreté perpétuelle » a été instaurée pour les personnes reconnues coupables de meurtre sur mineur de moins de 15 ans doublé de viol ou de torture. Dans ce cas, un condamné ne peut être libéré qu'après avoir passé trente ans derrière les barreaux. Cette sévérité accrue des peines a été confirmée tout récemment avec l'adoption, en février 2008, des « peines de sûreté ». Elles permettent, en effet, de retenir indéfiniment les personnes considérées comme potentiellement dangereuses à leur

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