Penser c'est dire non
Ce texte d'Alain, porte sur l'action de penser. Au travers de quelle démarche peut on y parvenir? A quoi cela nous mène-il spirituellement? Mais surtout, qu'est ce que réellement penser? C'est à cette dernière question qu'Alain répond en affirmant sa thèse dès la première ligne à savoir « penser, c'est dire non ». Pour Alain, penser résulte d'un refus, d'un dénis et dès lors pour y parvenir il est nécessaire de savoir examiner et se méfier des préjugés, des opinions communes, des idées toute faite que l'on peut rencontrer. On peut néanmoins s'interroger, en effet, le fait de pensée résulte il forcément d'un refus de toute opinion, d'un détachement c'est-à-dire d'un « non » catégorique portant sur l'ensemble de toute chose et allant même jusqu'à dire non à notre propre pensée? L'acquiescement ne peut il pas être considérer comme un point de départ à l'action de penser? Dès lors, ou bien le fait de penser résulte d'un détachement complet des idées préconçues et opinions s'exprimant par un « non » total qui s'opposerait à l'acquiescement, ou bien le fait de dire « oui », d'adhérer, de consentir n'est pas forcément opposé au refus et auxquelles cas il pourrait être un moyen de nous amener à penser.
Dans un premier temps, nous verrons que dire oui traduit un état de passivité tandis qu'au contraire dire non est une action qui se veux introspective. Puis, nous comprendrons comment cette action amène à une réflexion véritable de la pensée en étudiant les démarches que celle-ci effectue sur elle-même. Enfin, dans une troisième et dernière partie nous verrons en quoi dire «oui » c'est-à-dire adhérer à une opinion, à une croyance nous mène inéluctablement à une passivité qui nous rend esclaves et qu'en cela l'acquiescement s'oppose à la réflexion.
« Penser, c'est dire non ». Dans ce texte Alain n'hésite pas à affirmer d'emblée sa thèse en l'énonçant de manière clair et distincte. Il semblerait au premier abord, que celui-ci