Pensées

299 mots 2 pages
« Qui ne connaît pas la page sur le divertissement ? La conception qu’en avait Pascal et les lignes qu’il écrivit à son sujet témoignent d’une telle originalité qu’il est devenu courant d’ajouter, lorsqu’on veut parler du divertissement tel qu’il l’entendait, la remarque : « au sens pascalien du terme » ! La littérature morale et religieuse évoquait le bon ou le mauvais usage des divertissements, autrement dit des plaisirs mondains, mais non du divertissement qui consiste pour l’homme dans le fait de se détourner (sens étymologique) d’un ennui quasi existentiel, de la pensée de sa condition. À ce thème entièrement neuf, Pascal consacra une liasse entière dans la partie de l’Apologie consacrée à l’étude de l’homme : il s’agissait là d’un exemple particulièrement significatif des « contrariétés » de la nature humaine. »
1er § : l’ennui menace l’homme, donc l’homme se dirige vers le divertissement. Au début du paragraphe, l’amplification fait durer l’attente du lecteur (captatio benevolentiæ).

2e et 3e § : Pascal évoque la misère de la condition humaine, la cause en est l’ennui. (« Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir. » (131))
Pascal utilise toutes les ressources de la rhétorique afin de montrer au lecteur une intuition fondamentale : les hommes, livrés à eux-mêmes sans le secours de la foi et de la grâce, sont dans la faiblesse et la misère. Le lecteur adopte progessivement le point de vue de Pascal, sans en avoir véritablement

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