Pepin le bref (741-768)
III : Pépin III le Bref (741 – 768)
1° Pépin III le Bref (741 à 768) - Pépin le Bref, nommé ainsi à cause de sa courte taille, partagea d’abord l’héritage de son père avec son frère Carloman. Ce dernier reçut l’Austrasie et les pays d’outre-Rhin ; Pépin eut la Neustrie, la Bourgogne, la Provence, et la suzeraineté sur l’Aquitaine. En 737, date de la mort de Thierry IV, il n’y avait plus de roi mérovingien. Carloman, dans son Austrasie hostile aux rois, continua volontiers à s’en passer. En Neustrie, où les traditions de la royauté étaient encore vivaces, Pépin décida prudemment de proclamer roi le jeune Childéric III, fils de Chilpéric II.
2° Pépin et son frère Carloman (741 à 747) – Des révoltes sérieuses suivirent la mort de Charles Martel. Une fois de plus, les provinces montraient leur insatisfaction : ce fut le cas du duc d’Aquitaine Hunoald ; du duc de Bavière Odilon ; du duc des Alamans Théobald. Ces derniers refusaient de prêter serment de fidélité. Pépin et Carloman eurent la sagesse d’unir leurs forces contre les vassaux rebelles. Ils écrasèrent d’abord Odilon et Théobald, puis il marchèrent contre Hunoald, qui avait franchi la Loire et incendié Chartres. Il accusa de sévères pertes, et l’Aquitaine dut se soumettre. Cependant Hunoald refusa de plier l’échine devant un suzerain et décida d’abandonner ses Etats à son fils Waïfre. Il se retira ensuite dans un couvent sur l’île de Ré.
La paix rétablie, les deux frères s’occupèrent d’un problème qui touchait l’Eglise : depuis quelques années, des hommes de guerre avaient été intégrés dans des évêchés et dans de monastères. Souvenons nous que Charles Martel avait placé certains de ses anciens soldats à ces postes. En outre, l’Eglise se plaignait aussi des expropriations dont ses membres avaient été victimes.
Deux conciles se tinrent en 743 à l’instigation des deux frères, sous la présidence de Saint Boniface ; l’un à