Peut-on douter de tout ?
Le doute est quelque chose d’humain qui nous permet de nous construire. Il survient spontanément, sans qu’on l’ait spécialement voulu. On nous apprend à ne pas douter et ainsi on acquière des préjugés hérités de notre entourage. Nous croyons tous avoir une pensée personnelle alors qu’on répète la pensée des autres qui n’ont pas toujours pris la peine de réfléchir car ils acceptent une idée faite en la considérant comme vraie avant même de l’examiner. Mais la confiance aveugle peut mener à l’erreur, voire même à la folie. C’est pourquoi il faut douter pour ainsi être amener à vérifier. Car le doute permet de trouver la vérité, il faut douter pour sortir du doute. En effet, le doute n’est pas forcément contester, c’est être dans une certaine ignorance, c’est le fait de ne pas être sûr de quelque chose. C’est une ignorance socratique car celui qui doute a conscience de son ignorance.
Remettre en question tout ce qu’un individu a reçu jusqu’alors c’est mettre en doute son existence même. Peut-on douter de son existence à partir du moment où l’on pense ? Pouvons-nous douter au point de tout remettre en cause ? Peut-on douter de tout ? Il existe deux sortes de doutes : le doute naturel et le doute systématique. Comment et pourquoi passer du doute naturel au doute systématique ? De quoi peut-on douter ? De ses perceptions sensorielles ? De ses connaissances ?
Le doute naturel est le doute ordinaire, celui qui consiste à douter de ce que l’on croyait vrai, car il se révèle en fait comme étant incertain. C’est un doute spontané, c'est-à-dire qu’’il est imprévisible, il peut nous assaillir et nous surprendre à tout moment, sans qu’on ait choisi son arrivée. On peut par exemple douter d’avoir fermé la fenêtre ou rangé le linge étendu dehors alors qu’on est loin de chez nous et qu’il se met à pleuvoir. C’est un doute qui n’aurait jamais surgit s’il n’avait jamais plu. C’est douter de quelque chose en particulier mais pas de tout. Ce doute est