Peut-on faire l'hypothèse d'une langue naturelle ?
Introduction :
Le but du langage par l’intermédiaire de la langue est de communiquer entre les hommes. Il a donc un but social. Grâce à la parole, les hommes ont des échanges de différentes natures. Le langage est garant de vie sur Terre car vivre en communauté garantit la vie, puisque les hommes ont un besoin vital de communiquer. Et même s’il existe une multiplicité de langues, les hommes sont capables de communiquer entre eux.
Alors pourquoi les hommes tendent-ils à une langue naturelle ? Mais que peut-on qualifier véritablement de langue naturelle ? Cette tentative est-elle vouée à échouer ? N’est-ce pas qu’une utopie ou est-ce vraiment réalisable ?
La langue est indissociable de la pensée, or le mode de pensée n’est-il pas soumis, n’est-il pas sous l’emprise, l’influence d’une culture ? Et vu la pluralité de ces cultures, la langue universelle est-elle vraiment possible ? Cependant ne pourrait-on pas faire l’hypothèse d’une langue qui dépasserait les codes établis par les conventions sociales des cultures ?
I. Première Partie
1) Langage et pensée
Le langage, signe et instrument de la pensée selon Descartes, est avant tout une faculté psychique : les sourds, qui ne peuvent parler, usent pourtant d'une langue "signée" faite de gestes codifiés en même façon que nous de la voix. Cependant, la pensée suppose elle-même le langage car peut-on vraiment penser sans les mots ? Certes, la pensée peut nous paraître ineffable, mais ne serait-ce pas là une illusion de la pensée ? On peut bien imaginer sans employer de mots. Mais alors penser, est-ce seulement se former des images ? Ne faut-il pas convenir plutôt que la pensée se forme en se formulant ? Car pour penser, il faut parler, et pour parler il faut penser. Rousseau dit d’ailleurs que « si les hommes ont eu besoin de la parole pour apprendre à penser, ils ont eu plus besoin encore de savoir penser pour trouver l’art de la parole » (Essai