Peut-on légitimement instituer une langue universelle ?
Ici, nous définirons "légitimement" ; "instituer" ; et "langue universelle" .
Dans l'introduction, on met à jour la contradiction qui fait le fond du problème. Des objections qui vont à l'encontre de cette opinion : On peut par exemple souligner qu'une langue qui s'est formée lentement au cours de l'histoire d'un peuple répond à ses besoins et qu'on ne peut en changer comme on le ferait d'un instrument...
I - Instituer une langue universelle paraît souhaitable et effectivement possible. - Les ambiguités et les imperfections des langues naturelles. - L'incommunicabilité entre les peuples qui en résulte. - L'unité fondamentale de l'esprit humain ne nous permet-elle pas d'envisager avec raison l'institution d'une langue universelle ?
II - Instituer une langue universelle est illégitime. - La langue n'est pas un instrument au service d'une pensée identique? - Elle est culture. - Il n'y a donc pas de légitimité d'une langue universelle dès lors qu'elle est pensée comme imposée (instituée)
III - Comment réaliser l'unité malgré la diversité des langues ?
- L'unité, l'universel, ne peuvent se réaliser que dans le dépassement des différences, des oppositions. Une langue universelle ne peut être instituée de manière arbitraire. Elle ne pourrait que s'auto-instituer dans un procès historique qui abolirait les différences et les oppositions entre les peuples. Mais ne s'agit-il pas là d'un doux rêve ? - En attendant on peut toujours dépasser les particularismes qui s'attachent aux langues naturelles en ayant recours à plusieurs langues, en devenant polyglottes. - Les scientifiques n'ont pas attendu une langue universelle pour élaborer leur propre langage.
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