Peut-on penser par soi-même sans se soucier de ce que pense les autres ?
J'ai une activité intellectuelle donc je pense, de là je constate mon existence, « Je pense donc je suis ».Mais je constate également qu'il existe en moi une capacité de réflexion sur moi-même, et donc je pense par moi-même. Suis-je pour autant seul dans ma pensée ? Non ! Je suis un être social et donc je vis avec autrui, avec lequel je me confronte afin qu'il me reconnaisse.
Peut-on toujours considérer l'homme, substance pensante par elle-même, comme un être libre et indépendant dans la pensée alors même que celle-ci semble de plus en plus déterminée par autrui ?
Nous verrons que, dans un premier temps, l'homme est un être capable de penser par lui-même, mais que cette faculté est liée à la présence d'autrui, qui va chercher a imposer sa pensée au détriment de celle des autres.
I] L'homme est un être capable de penser par lui-même.
« Un être qui pense par lui même », tel est pour de nombreux philosophes ce qui distingue l'homme des autres êtres vivants et qui apparaît comme la définition même du sujet. Car l'homme est une substance pensante, doté d'intelligence pour réfléchir et de raison pour penser. C'est donc cette faculté qu'à l'homme à penser, autrement dit, à appliquer son esprit a concevoir, a juger quelque chose, mais surtout à en être conscient, qui lui permet de s'affirmer en tant qu'être humain libre et responsable. Pour de nombreux philosophe, l'homme est le seul être conscient et donc le seul a pouvoir penser par lui-même et de ce fait est unique et irremplaçable. Pourtant l'existence de la conscience comme conscience de soi, qui permet à l'homme de penser par lui-même n'est pas pleinement exprimée sans relation à autrui. Car ce n'est qu'en voyant autrui, qui est différent, que je prend conscience de moi-même comme être pensant, différent des autres. De plus je n'existe que si autrui me reconnaît lui aussi comme conscience, d’où le désir humain de reconnaissance