Peut-on soutenir que la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a permis de tourner la page de la vème république dans l’histoire des institutions françaises ?
Nous viendrons donc à nous demander si la révision du 23 juillet 2008 a entraînée un tournant de la Vème République dans l’histoire des institutions françaises ? Nus verrons dans un premier temps que malgré cette révision constitutionnelle il y eu une volonté de sauvegarde de la Vème République. Puis dans un second temps que la modernisation des institutions n’est qu’apparentée.
I – La sauvegarde de la Vème République.
A – Une primauté maintenue de l’exécutif.
Qu’il résulte de la Constitution ou de la pratique politique et institutionnelle, l’exercice des attributions présidentielles exige un meilleur encadrement qui suppose notamment une définition précise du partage des rôles entre les gouvernants et de celle des prérogatives du Chef de l’Etat en particulier. Le bicéphalisme de l’exécutif qui caractérise la Vème République impose une clarification des responsabilités au sein du pouvoir exécutif dès lors que le régime mis en place en 1958 se différencie du régime parlementaire classique dans lequel le chef du gouvernement détient à lui seul la totalité du pouvoir exécutif. Si la Constitution de 1958 confie au président de la République et au Gouvernement des attributions