Peut-on tout nous faire croire ? Pourquoi nous laissons-nous persuader si facilement ? Comment savons-nous ce qu'il faut croire ou non ? « Peut-on tout croire ? ». Problématique : Comment régler ses croyances ? Enjeu : Nous sommes portés à croire lorsque nous ne sommes pas en mesure de savoir avec précision. Autant dire que la croyance est aussi inévitable que nécessaire tant sont nombreuses nos ignorances. Mais il appartient à la raison de ramener dans des limites acceptables ce qui prend trop souvent le masque de la naïveté ou du préjugé. Toutes les croyances se valent-elle ? Ce qui va être problématique à gérer ce n'est pas le savoir, mais les croyances et les opinions car on ne peut pas ne pas en avoir. Et comme elles portent sur tous les sujets il faut s'en méfier, elles peuvent être rationnelles et vraisemblables, donc logiques. Or d'autres sont irrationnelles et il faudra les éliminer et les trier. Elles ont aussi une portée morale ou éthique, elles sont malsaines. La croyance est une attitude d'esprit, parfois nommée « créance », qui débouche le plus souvent sur des jugements : « je crois que », « je pense que », « à mon avis »... La croyance marque une adhésion qui se veut personnelle à une idée tenue pour vraie. Aucun être raisonnable ne donnerait son assentiment à une idée qu'il pense être fausse. Chacun est donc persuadé d'avoir raison, et pourtant les croyances sont parfois contradictoires. Elles ne peuvent donc pas toutes être vraies, conformes à la réalité. Les hommes n'adopteraient peut-être alors pas une croyance parce qu'elle leur semble vraie, mais elle leur semblerait vraie parce qu'ils l'adoptent et ils l'adopteraient pour des raisons qui ne sont pas toujours très raisonnables. En un sens large, la croyance désigne toute forme d'adhésion. Elle se distingue du savoir qui repose sur un fondement objectif et peut ainsi légitimement prétendre à la vérité et revendiquer l'assentiment de tous : il n'est pas besoin de croire