Par définition, l'autre est diffèrent de moi. Il introduit dans mon espace, dans ma perception, une étrangeté, une altérité. Sa présence tel que je l'interprète, peut provoquer en moi une certaine peur qui est une réaction de défense contre son intrusion et les intentions que je lui prête. Pourquoi cette peur? Peur de l'autre en ce qu' il incarnerait l'inconnu ou bien peur de l'autre parce qu'il serait un autre moi même. Une réflexion, un miroir de mon propre inconnu? Toute conscience se positionne en définissant implicitement un monde qui est le sien. Une telle situation est bien entendu symétrique: au moment même où je découvre avec stupeur que ma vision du monde n' est pas la seule possible ou réel, l'autre fait la même expérience. L'autre peut venir mettre mon monde en péril si il n' a pas été invité. Son intrusion peut être vécu comme agressive, et c'est alors que je ressens à son égard de la peur. Il met en danger ma stabilité si rassurante. Mais la peur que me suscite l'autre dépendent peut être moins de lui même que de son environnement social toujours présent. Je n' ai pas peur de l'autre en soi mais de ce qu' il véhicule symboliquement. Ce qui m'inquiète dans l'autre se n'est plus son monde mais c'est le monde collectif au quel il appartient. C'est donc du groupe que j' ai peur. Ainsi, comment vaincre ma peur de l'autre? Par la compréhension de ce qu'il incarne. Comprendre la différence et l'unité des caractéristiques personnelles, sociales et culturelles qui m'unissent à l'autre, c'est annihiler ma peur. La peur serait donc la preuve d'un manque de savoir? Elle serait l'émotion primaire ou primitive de ma rencontre avec autrui? Résidu de mes rélexes d'anthropoïdes? Oui. Donc, comment vaincre ma peur de l'autre!? Il semblerait que pour vaincre ma peur, il faut que je le comprenne mais aussi que je lui donne ma confiance. Mais qui donne sa confiance à qui? Ce mouvement est il réciproque ou bien unilatéral? Ma confiance en l'autre dépend elle uniquement de