Peut-on s'opposer par la raison à des croyances ?

390 mots 2 pages
Entre la preuve et le préjugé, on retrouverait donc l'opposition classique entre la raison qui nous oriente vers l'universel, et la passion qui nous ramène à notre univers privé. Au contraire, lorsque l'on a le goût de la vérité, on ne tient pas à ses idées ; on est prêt à les abandonner dès que le doute vient les entamer. C'est pourquoi le préjugé apparaît plus sincère, plus « authenthique ». Avouons-le, il y a une force de séduction du préjugé que ne possédera jamais la preuve qui, par définition, reste beaucoup plus anonyme.

La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole. » Marx. Marx mène une critique politique de la religion comme idéologie, une critique de son instrumentalisation politique, et notamment de sa fonction d'aliénation : l'homme devient étranger à lui-même, au lieu de réaliser son essence. Mais le matérialisme abstrait et statique de Feuerbach ne lui suffit pas ; Marx veut expliquer pourquoi l'homme s'aliène dans la projection religieuse : c'est parce que sa vie réelle est invivable. Si la religion est une conscience inversée du monde, cette inversion n'est pas due à la conscience elle-même, mais est produite par un monde social qui est lui-même à l'envers. C'est donc en partant de la réalité matérielle que Marx déploie sa critique, et en mettant à jour les contradictions inhérentes aux conditions sociales de vie : son matérialisme est par conséquent concret & dialectique. La religion peut être définie par son effet d'assouplissement de conscience, d'oubli de soi et de sa propre réalité. Elle prêche en effet aux pauvres la résignation à leur condition misérable, dans l'attente de l'au-delà ; et cette double fonction de consolation et de production d'une espérance entrave leurs luttes pour un changement réel de la société. Marx ne se contente pas de critiquer les effets socio-politiques de la religion : il prône la mise en pratique des conditions de son abolition. Mais, à la

en relation

  • Les concepts philosophiques de karl marx et de jean-paul sartre : qu’est-ce qui explique le besoin d’adhérer à un groupe quelconque ? s’agit-il d’un choix délibéré ou d’une forme d’aliénation ?
    1116 mots | 5 pages
  • Dissertation : la lutte contre les préjugés est elle sans fin
    2108 mots | 9 pages
  • La place du vélo en ville
    1065 mots | 5 pages
  • La France Humilie E Devant Bismarck
    582 mots | 3 pages
  • Cours familier de philosophie politique
    1316 mots | 6 pages
  • Sartre l'être et le néant
    358 mots | 2 pages
  • Comment se répartit les richesses
    891 mots | 4 pages
  • Jaime les pommes
    402 mots | 2 pages
  • Qu'est-ce que l'épistémologie
    1437 mots | 6 pages
  • analyse de pratique
    1125 mots | 5 pages
  • Histoire syndical
    437 mots | 2 pages
  • Fiche d'arret
    706 mots | 3 pages
  • Peut-on combattre une croyance par le raisonnement ?
    1894 mots | 8 pages