Philo: la conscience
L'homme, dans la mesure où il est conscient, c'est-à-dire capable de se prendre lui-même pour objet de pensée, n'est plus simplement dans le monde comme une chose ou un simple être vivant, mais il est au contraire devant le monde : la conscience, c'est la distance qui existe entre moi et moi-même et entre moi et le monde.
1/ L’avènement du sujet
La conscience se définit tout d’abord comme la présence immédiate et constante de soi à soi. L’homme a conscience de ce qui l’entoure, de ce qui lui arrive, de ce qu’il fait. Cela signifie que tout ne fait fait pas qu’arriver : cela nous pose questions, nous fait réfléchir. Avoir conscience de quelque chose, c’est dire que les choses ne vont pas de soi mais nous posent problèmes et nous amènent à réfléchir. Descartes a souligné avec force le caractère fondateur de cette présence. Dans les Méditations métaphysiques, son but est de faire apparaitre la certitude du « je pense ». Le sujet pensant et conscient de lui-même devient donc ce à partir de quoi s’ordonne toute la vérité. Il n’y a connaissance du monde des objets que pour un sujet qui les pense et se saisit d’abord comme pensée, c à d pour une conscience.
2/ Les caractéristiques de la conscience.
- Le rapport au moi. - La subjectivité : La conscience que j’ai de moi-même est distincte de celle d’autrui. - La mémoire. - La liberté de conscience a l’égard des objets du monde. - La sélectivité. - L’intentionnalité.
3/ La conscience est-elle une chose ?
a) Une « chose pensante »
Cette façon de penser la conscience est difficile. En effet, une des caractéristiques les plus remarquables de la conscience est, sa permanence : c’est parce que je ne cesse d’être conscient, c à d présent à moi-même. Quel rapport y a-t-il entre l’enfant que j’étais et l’homme que je suis devenu ? Le risque est de considérer la conscience comme une chose.
b) L’intentionnalité de la conscience
La conscience n’est