Philo solidarité
a) Idée générale de solidarité.
Le mot solidarité, de « soliditas », mot du vocabulaire juridique du Code justinien[7], nous renvoie d’abord à l’idée de « dette contractée ensemble ».
La solidarité traduit l'idée d'une interdépendance entre individus, qu'elle soit librement consentie, ou subie. Par exemple la sécurité sociale française est basée sur une solidarité intergénérationnelle. La solidarité peut aussi se définir comme l'interdépendance impliquant une responsabilité mutuelle d'assistance et d'entraide réciproques entre les membres d'un groupe, fondée sur le contrat ou la communauté d'intérêts.
La solidarité se situe dans le domaine de l’action, plus précisément des relations humaines. Elle est d’ordre éthique bien plus que politique, c’est par sa dimension sociale qu’elle apparaît au grand jour, dans le « vivre ensemble ». Car toute réflexion sur la solidarité, sa nature, son sens, ses enjeux, semble porter sur l’humanité. En ce sens, « agir par solidarité » est une manière d’humaniser la vie
En effet, la solidarité n’est ni générosité, ni charité, ni fraternité, ni compassion. Elle commence par cette tendance à aller vers l’autre, à lui « porter secours ». Quand on compatit, on n’est pas confronté au même mal que l’autre en face de nous. On compatit quand je on se sent indemne, sain et sauf devant l’autre accablé. C’est pour cela que sa situation ne nous laisse pas indifférent. Mais on pourrait aussi secourir par charité parce que c’est prescrit par ma religion. On peut aussi secourir une personne parce que les lois de la parenté ou de la communauté l’exigent. Compassion, charité et fraternité trouvent leur limite dans le fait que l’autre accablé peut ne pas être un proche, un frère, une sœur ou un prochain mais une femme, un homme, un enfant à l’autre bout du monde. Car ce sur quoi insiste l’idée de solidarité n’est-il pas la nature de ce lien entre humains et le sens de ce lien ?
Une des réponses données par les