Philo
3) La problématique
- Comment conduire une vie, une existence, alors que tant de menaces pèsent sur le sujet, que tant d’angoisses l’écrasent, de la terreur de la mort et du temps jusqu’aux troubles issus des passions ? Comment assurer le salut de l’âme et échapper aux puissances de - Plan progressif qui procédera par déploiement et analyse de plus en plus fouillée de la notion de maîtrise de soi. Nous donnerons ici les idées principales qui auraient pu servir au développement.
I) Être maître de soi, c’est se connaître et savoir ce que nous sommes
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- Que signifie, en premier lieu, l’exercice d’un pouvoir sur soi, sur le sujet ? Que représente, en première approche, cet effort de l’homme pour se faire lui-même que désignerait la maîtrise de soi ? A côté de la maîtrise sur les choses (par la technique, le travail, par exemple), du pouvoir politique (l’Etat, le gouvernement) et social (le pouvoir des classes sociales, des groupes, etc.), on peut parler, en effet, d’un pouvoir sur soi : pour se gouverner soi-même, se maîtriser, trouver une règle de conduite harmonieuse et résister aux forces de dislocation (les troubles passionnels, l’angoisse de la mort, l’usure du temps, etc.), il convient d’abord de se connaître, c’est-à-dire de savoir qui nous sommes et ce que nous sommes.
A) La non maîtrise de soi : l’exemple des passions
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- Qu’est-ce que maîtriser un processus quel qu’il soit ? C’est organiser une stratégie vitale pour soumettre à une force ce processus. Or, qu’est-ce que le soi, dans la question “qu’est-ce qu’être maître de soi” ? On entend par là le sujet lui-même, la conscience du sujet. Ce sujet exige une maîtrise ou un pouvoir, c’est-à-dire l’exercice d’une force. Mais pour quelle raison ? Que serait ce “soi”, s’il n’était pas maîtrisé ? Il serait perdu dans le chaos ou le vide, dans