Philo vendredi :

* Deux grandes voies pour justifier la morale : sentimentalisme (1) et rationalisme (2).

(1) risque d’une justification insuffisante des jugements moraux Au niveau individuel : qu’est-ce qui justifie que ma sensibilité morale est « meilleure » que celle des autres ? (pluralité des sensibilités amenant à une pluralité des jugements moraux) Le désaccord vient peut-être de la considération de la justice, mais déjà l’on s’éloigne du sentimentalisme pour aller vers une réflexion rationaliste. Hume répond : nous voyons ce qui est convenable de faire ou non grâce à l’empathie. Pour déterminer ce qui est bien de faire ou non, il faut se placer dans la bonne perspective, et c’est celle qui prend en compte toutes les perspectives (se mettre à égale distance des différents points de vue point de vue de nulle part point de vue objectif de la sensibilité, non arbitraire).

Le point de vue objectif justifie-t-il le jugement moral ? Y a-t-il une méthode qui permet de réduire le point de vue arbitraire de ma sensibilité ? Et comment puis-je affirmer qu’il est réduit ?

* Et si notre sensibilité morale était vicieuse, trompeuse ? (illusion perceptive, pourquoi pas illusion du jugement moral ?)

On peut répondre de manière simpliste que l’homme est fait ainsi et qu’il fait de son mieux pour corriger progressivement ce qui ne va pas. On peut aussi dire que c’est la sensibilité morale qui constitue l’objet moral, les deux ne sont pas indépendants, donc dire que la sensibilité morale, corrigée au mieux, est erronée, n’a pas de sens. C’est par l’expérience morale que l’on constitue des objets ou des vérités morales.

Expressivisme : dire que quelque chose est mal ou bien, c’est exprimer un état affectif (dégout, engouement…). Il n’y a donc pas dans cette vision de mal ou de bien en soi.

Sentimentalisme : deux types : Il y a des vérités morales, et nous devons les chercher et les trouver = cognitivisme Il n’y a pas de vérité