Philosophie du travail
Le travail consiste en une transformation des réalités naturelles pour en tirer une production de biens en vue de la satisfaction de besoin. le mot travail vient du latin tripalium, qui désigne un instrument servant à tenir les chevaux pour les ferrer, puis un instrument de torture.
Le mot labeur a pour étymologie le mot latin labor, qui désigne le travail et la peine. Ainsi le travail semble intimement lié à la notion de souffrance, d'effort. Mais n'est il pas ne même temps celui qui le libère?
I Le travail, une nécessité humaine
1. l'homme oublié de la nature, doit travailler
Platon, La République, 369b
L'homme est un animal sans défense, oublié par la nature, et démuni. Rien de ce dont il a besoin pour survivre ne lui a été donné. De fait, s'impose à lui la nécessité de fonder une cité. Il n'y a pas d'autre origine à la cité que la situation de faiblesse originelle de l'homme. Ainsi, le travail est ce qui permet à l'homme de dépasser son état animal.
L'homme doit en effet produire les moyens de sa conservation. Pour Platon, la satisfaction des besoins primaires passe par une spécialisation des tâches. Dans la République, il explique que la Cité se fonde sur la mise en commun des besoins de chacun. Chaque être humain a été doté par la nature de facultés particulières. L'homme doit alors se consacrer pleinement a une activité particulière et produire suffisamment pour plusieurs hommes. Si chacun ne s'occupe que d'une chose « selon ses dispositions naturelles », la production sera plus importante et de meilleure qualité. 2. Le travail, le propre de l'homme
Pour Karl Marx, le travail est le propre de l'homme, l'essence de l'homme.
« On peut distinguer les hommes des animaux par la conscience, par la religion et par tout ce que l’on voudra. Eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu’ils commencent à produire leurs moyens d’existence, pas en avant qui est la conséquence même de leur