Philosophie

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En quel sens la relation à autrui peut-elle être vraie ou fausse? Il nous arrive d'évaluer notre relation à autrui en terme de vérité et de fausseté et nous avons l'exemple d'une anthropologie, celle de Rousseau, tout entière destinée à produire correctement cette évaluation. Nous ne disons cependant pas qu'une relation est vraie exactement au sens où nous disons qu'elle est juste ou même moralement satisfaisante (car il se pourrait qu'une certaine vérité de la relation à autrui soit tout à fait contraire à ce que justice et morale requièrent, de sorte qu'il y aurait ensuite à statuer sur la véritable nature de cellesci). Quelle est donc la norme à laquelle nous nous rapportons lorsque nous pensons le rapport à autrui dans la lumière de sa vérité possible? Autrui est celui auquel je m'adresse et qui peut s'adresser à moi - dans ce rapport c'est donc le logos (tel que l'a compris Aristote) qui s'exerce, se gagne ou se perd. La question de la vérité du rapport à l'autre est donc en même temps celle de la destination du logos (du pouvoir de s'adresser à) et de la façon dont nous la comprenons à chaque fois. C'est une question qui appartient à la relation elle-même, elle est une façon pour cette relation de se poser, puisque ce qui a lieu en elle est toujours de l'ordre du discours. Nous devons donc nous demander d'abord de quelle façon la question de sa vérité ou de sa fausseté peut appartenir à la relation à autrui, comment cette relation elle-même vient à l'engendrer. Nous ne pourrons le faire sans examiner la façon dont cette relation s'articule dans le langage - est-ce de la fausseté des paroles que procède la fausseté du rapport à autrui? Il serait tentant de penser que sont fausses ces relations où se profèrent des mensonges et que c'est la parole trompeuse seule qui affecte le rapport à autrui de fausseté. Mais la situation est sans doute plus compliquée puisque le mensonge est encore une manière de s'adresser à quelqu'un et qu'il n'a de sens que parce

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