physiologieeffort
Section : Physiologie
Auteur: Charles-Yannick Guezennec
Le muscle strié est l'effecteur de la motricité volontaire. Il transforme l'énergie biochimique des substrats énergétiques en travail mécanique et en chaleur. Sa structure permet de coupler les voies métaboliques (utilisation de l’énergie) et la contraction mécanique. Les caractéristiques de chaque voie métabolique mises en jeu lors de l'exercice musculaire permettent de comprendre les facteurs limitant la puissance maximale, la capacité d'endurance (=resistance à la fatigue) et les phénomènes responsables de la fatigue. Les notions de physiologie de l'énergétique musculaire sont à la base des principes de la nutrition de l'effort.
I - ORGANISATION DU MUSCLE STRIE
I - 1 La fibre musculaire
Elle représente l'entité histologique du muscle strié (3). La membrane plasmique des fibres
(sarcolemme) renferme un certain nombre d'organites (noyaux, mitochondries), des substrats énergétiques (lipides, glycogène), des composés phosphorylés riches en énergie (adénosine triphosphate, ATP, créatine phosphate), de la myoglobine, et des myofibrilles. La myoglobine, protéine de petite taille, a une importance fonctionnelle toute particulière, compte-tenu de son affinité pour l'oxygène, elle stocke de l'oxygène intramusculaire disponible pour le métabolisme.
L'arrangement particulier des myofibrilles donne au muscle squelettique son aspect "strié". Les protéines constituant ces myofibrilles sont organisées en sarcomères délimités par 2 stries Z. Les sarcomères sont placés en série tout au long de la fibre musculaire. De la périphérie du sarcomère vers son centre, se succèdent les bandes I (claires, dites isotropes) et les bandes A (sombres dites anisotropes). Les bandes I ne sont formées que de filaments fins dits secondaires. Ils sont hétérogènes, composés de 2 chaînes hélicoïdales d'actine globulaire et de protéines permettant le contrôle de la
contractilité