Phèdre, chez racine et garnier
Un recueil de nouvelles
Nouvelles fantastiques I
(180)
I. Pourquoi étudier les Nouvelles fantastiques I en Troisième ?
L’étude de la nouvelle et celle des registres sont inscrites au programme de français de la classe de Troisième. La nouvelle fantastique, brève et intrigante, double vertu au regard des difficultés que rencontrent certains dans la traversée d’une œuvre littéraire, suscite généralement l’intérêt des élèves. Mais toutes les nouvelles n’offrent pas nécessairement un accès facile. Les digressions d’E.T.A. Hoffmann, les labyrinthes kafkaïens, les mondes oniriques de Jorge Luis Borges… peuvent en dérouter plus d’uns. Il existe à l’inverse toute une production de récits fantastiques distrayants, mais qui manquent de profondeur et n’invitent à aucune interrogation du sens. En élaborant notre anthologie, notre souci fut donc de proposer des histoires qui répondent au vieil impératif pédagogique : « instruire et plaire ». En outre, on a cherché à panacher les textes « classiques » avec d’autres plus rares, pour faire connaître certains auteurs consacrés mais aussi quelques minores. Enfin, l’anthologie accueille des traductions, car le thème choisi fournit l’occasion de s’ouvrir aux littératures étrangères. On mesure ainsi l’originalité, mais surtout, en l’espèce, l’universalité du fantastique. En effet, le courant, comme nous l’expliquons dans la présentation, parcourt des eaux internationales : les
NOUVELLES FANTASTIQUES
145
œuvres naissent de croisements cosmopolites, plurilingues et multiculturels. En France, par exemple, les auteurs fantastiques se placent au moins sous l’égide d’Hoffmann (traduit de l’allemand par Loève-Veimars) et sous celle de Poe (traduit de l’américain par Baudelaire). Le choix des nouvelles arrêté, restait à trouver un ordre d’édition. La date d’écriture aurait pu servir de critère de classement. Mais il nous a semblé plus judicieux d’adopter une approche de type poétique, la partie «