Dans ce dessin animé, Donald souffre manifestement de ce qu'on appelle le somnambulisme à risque. En effet, la durée de la crise dépasse (et largement !) les dix minutes qui qualifient le somnambulisme simple. De plus, les actions effectuées par le sujet ont un certain niveau de complexité et d'organisation. Successivement, on voit Donald se lever, prendre son « chapeau » (quoiqu'en l'occurrence il s'agisse d'une botte), se rendre à pied chez Daisy, sonner à sa porte, lui parler pour lui demander si elle est prête pour leur rendez-vous...

Donald sur une corde à linge.
Ajoutée par LelalMekha
De plus, les actions de Donald le mettent en danger : il baguenaude dans la cage du lion au zoo, marche à la verticale sur les murs, se balade en équilibre sur une corde à linge, traverse la chaussée alors que les voitures y passent. Et tout cela les yeux fermés ! Plutôt étrange, car les somnambules ont habituellement les yeux ouverts. C'est bien normal quand on pense qu'ils doivent parfois exécuter des tâches complexes comme descendre un escalier, ou même se préparer à manger ! La crise de somnambulisme décrite dans Dodo Donald est donc assez improbable. Elle tient de la caricature et consiste peut-être une une version « romancée » des crises de Donald, comme une histoire racontée (par Daisy, peut-être ?)

Daisy Duck, experte en somnambules.
Ajoutée par LelalMekha
Une chose est sûre, Daisy est patiente et sait s'y prendre avec son fiancé ; même si elle tombe dans le cliché « il ne faut jamais réveiller un somnambule », elle fait de son mieux pour le ramener au lit de manière douce et intelligente, tout en jouant son jeu. Pour parvenir à ses fins, elle imite la sirène d'un bateau et dit à Donald que s'ils se dépêchent, ils pourront l'attraper. Le ramenant chez lui, elle l'installe ensuite dans son transat (en réalité, son lit), permettant ainsi à la crise de prendre fin. Chapeau bas pour la demoiselle