Piege de l'oecumenisme
Aujourd’hui, le monde se trouve confronté à de graves problèmes – tels que le terrorisme, les conflits ethniques, l’effritement des valeurs morales fondamentales et la destruction de l’environnement – qui menacent l’avenir de la civilisation humaine. Face à ces défis mondiaux, les chefs religieux recherchent un terrain d’action commun. Leur objectif immédiat consiste à unir leurs efforts pour lutter contre les démons de la violence, de la guerre, de la pauvreté, de la faim, de l’inégalité sociale, de l’injustice, du matérialisme et de la dévastation écologique. Le but ultime de cette action œcuménique est d’établir une communion dans le monde, qui réconciliera toutes les Eglises – et par la suite toutes les religions – dans une «civilisation d’amour» qui regroupera tous les enfants de Dieu. C’est un noble but. Mais toutes ces bonnes intentions et ces efforts connaîtront-ils le succès ou, au contraire, une fin soudaine et inattendue? Aussi surprenant que cela puisse paraître, le mouvement œcuménique moderne – avec ses conséquences – fut prophétisé depuis longtemps dans les pages de la Bible. Ces prophéties sont en train de s’accomplir, aujourd’hui! Au cours des dix dernières années du 20ème siècle, nous avons été témoins de plusieurs événements remarquables sur le plan religieux. En 1994, les dirigeants catholiques et protestants signèrent un accord intitulé « Evangéliques et Catholiques ensemble », dans lequel ils s’engageaient à coopérer étroitement sur les questions sociales et culturelles des problèmes communs. Un an plus tard, le pape Jean-Paul II publiait une encyclique importante, «Que tous soient un», pour promouvoir la cause de «l’unité chrétienne». En 1997, les quatre principales dénominations religieuses en Amérique – l’Eglise unie du Christ, l’Eglise réformée, l’Eglise presbytérienne et l’Eglise luthérienne – mettaient fin à des siècles de division en signant «une formule d’accord». L’événement le plus