Place et limite des représentations cognitives dans l’apprentissage des habiletés motrices.
Dans cette première partie, nous démontrerons qu’être en réussite en EPS équivaut pour les élèves à être en réussite motrice, c'est-à-dire apprendre et se développer d’un point de vue moteur. Les conditions favorables à ce type de réussite sont alors directement liées à la nature de l’activité d’enseignement engagée en classe.
Nous montrerons tout d’abord qu’une des conditions favorables à la réussite motrice des élèves est l’engagement de l’enseignant dans une activité d’enseignement dite « réflexive ».
Ainsi, le postulat scientifique met en exergue que la vision individualiste ou mentaliste de l’élève sujet permet l’apprentissage moteur. L’élève est pensé comme un sujet avec des capacités transcendantales. Il a donc des capacités qui lui sont propres, c'est-à-dire une somme de capacités internalisées (motrices, cognitives, perceptives) qui pré-existe en dehors de tout contexte (Gentaz et Dessus, 2004).
Cet ancrage scientifique a pour conséquence professionnelle de construire l’élève en lui proposant des situations qui vont solliciter puis développer ses capacités internalisées. L’enseignant privilégie la démarche selon laquelle l’élève est face à un obstacle provoquant un ensemble d’erreurs qui seront pertinentes, reproductibles et signifiantes. Pour se faire, le professeur met en place une situation de résolution de problèmes (SRP) (FAMOSE, 1991).
Illustrons nos propos avec une classe de 5ème de 24 élèves, en cycle lutte, n’ayant jamais pratiqués cette APS. Lors de la deuxième leçon, nous viserons avec cette classe, la compétence attendue de niveau 1 : « […] rechercher le gain par l’utilisation de contrôles et de formes de corps sur un adversaire en gardant les appuis au sol ». L’enseignant aura au préalable définit des catégories de poids et de tailles. Pour cela, nous mettrons en place une SRP, dans laquelle nous classons les élèves par binômes homogènes. Pour répondre aux principes de