Plaidoirie : excusez les fautes du copistes - grégoire polet
En effet, issu d’une famille très modeste, il fit des études d’art en section peinture qu’il réussit médiocrement et en sortit malheureusement sans aucune recommandation. Une fois ce diplôme obtenu, il épousa Nicole, secrétaire de son état et vécut alors du salaire de son épouse. Les parents de Nicole étant décédés dans le terrible incendie des magasins de l’Innovation, ils lui laissèrent une insignifiante fortune et une grande demeure avenue Brugman à Bruxelles où ils emménagèrent. A vingt-quatre ans, sa femme décéda en couches alors qu’elle mettait au monde la petite Isabelle. Pour faire vivre cette petite fille, il accepta alors un travail de professeur de dessin dans une école pour jeunes filles, travail rémunéré mais peu gratifiant !
C’est ainsi que, loin de ses ambitions originelles, et de ses rêves d’artiste, Sylvain survit, où plutôt « sous-vit »… Mais revenons-en aux faits… Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que mon client est accusé de contrefaçon selon l’article : Art. L. 122-4 : « Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. ».
Alors, « Oui ! », me direz-vous, « Oui ! Sylvain Crêtes est judiciairement coupable vu qu’il a reconnu avoir copié illégalement, contrefait, falsifié des Ensor, des Terniers, des Wouters, des Magritte, des Claus, des Rubens et bien d’autres » ! Mais au-delà du fait que cet homme est judiciairement coupable, ne serait-il pas humainement innocent ? Peut-on vraiment juger ce qu’il est ? C’est ce que nous allons aborder maintenant.
Rappelons donc que tout débute alors