Plaisir et douleur
I Le plaisir comme retour à l’équilibre après la cessation de la douleur
Rapport entre équilibre et douleur : lorsque la douleur cesse, c’est-à-dire quand l’équilibre est rétabli, le plaisir se produit naturellement. Il est ce qu’il peut être, il ne comporte ni augmentation ni diminution. C’est sans doute ce que signifie la formule épicurienne « la limite de la grandeur du plaisir, c’est la suppression de la douleur ». Ainsi il suffit que l’on fasse disparaître la douleur pour que le plaisir apparaisse, parcqu’au moment où cette disparition a lieu, l’équilibre corporel est rétabli et l’être vivant éprouve en conséquence une satisfaction * Le plaisir se produit toujours lorsque la douleur disparaît. Pour autant, selon Epicure le plaisir n’équivaut pas à l’absence douleur, mais il se produit toujours quand la douleur est supprimée.
Ce qui rejoint l’avis de Platon pour lequel le plaisir n’est pas la cessation de la douleur. Pour cela on peut considérer Phédon (60 bc) dans lequel on revit les derniers moments de Socrate. En effet, condamné à boire la ciguë, Socrate, une fois libéré de ses chaînes se frotte la jambe et dit « que cela est donc d’une apparence déroutante, ce que les hommes appellent l’agréable ! et comme la nature en est bizarre, au regard de ce qu’on juge être son contraire, le pénible ! ils n’acceptent, ni l’un ni