L’Egalité est l’un des trois piliers de la République française tout comme le travail est l’un des fondements de la société des hommes. L’égalité, du latin "aequalis", de "aequus", « uni, juste », est le principe qui fait que les hommes doivent être traités de la même manière, avec la même dignité, qu'ils disposent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs. On peut distinguer diverses formes d'égalité : tout d’abord, l’égalité morale portant sur la dignité, le respect, la liberté ; puis, l'égalité civique, c'est-à-dire devant la loi, par opposition aux régimes des privilèges ; ensuite, l'égalité sociale, qui cherche à égaliser les moyens ou les conditions d'existence ; ainsi que l'égalité politique (par rapport au gouvernement de la cité), qui s’oppose à un régime censitaire, par exemple : et enfin, l’égalité des chances mise en avant par le libéralisme, entre autres. Le travail est, au sens large, une activité de l’homme appliquée à la production, la création ou l’entretien de quelque chose. Plus spécifiquement, il désigne une activité professionnelle régulière et rémunérée ou encore une activité laborieuse considérée comme un facteur essentiel de la production et de la vie économique d’un pays. La question de l’égalité dans les mondes du travail se pose dès 1789. En effet, la Révolution marquée par la libération de la France et du travail a pour conséquences économiques l’extension du rôle de l’Etat, la suppression des corporations et la mise en place d’un certain nombre de libertés notamment la liberté de propriété. L’acquisition de ces nouveaux droits et libertés - qui se veut généralisée - implique paradoxalement des inégalités. Celles-ci sont au centre des débats politiques jusqu’en 1946 avec le programme du Conseil de la Résistance qui ouvre une période de rénovation économique et sociale. Les sources, qu’elles soient politiques, statistiques ou littéraires, témoignent des inégalités qui façonnent les mondes du travail. Quelles sont donc les formes