Le Canada, ce pays où la démocratie et la paix règnent, est le fruit d’un travail énorme de quelques centaines d’années, que cela soit sur le plan étatique, juridique ou bien national. Il se distingue par son histoire, par son régime politique, et autant par sa constitution qui est l’essence dans son existence. La Constitution canadienne est un ensemble de documents rassemblant toutes les lois qui procurent le pouvoir au gouvernement fédéral de commander la nation. 1 Parmi les lois constitutionnelles, deux sont d’une grande importance historique : la Loi constitutionnelle de 1867, grâce à quoi vît le jour le Dominion du Canada comptant toutes les provinces ou presque (l’Île-du-Prince-Édouard se rejoint en 1873), et celle de 1982 qui procura au Canada une souveraineté constitutionnelle, une charte des droits et libertés et d’autres changements qui ont affecté non seulement le côté fédéral, mais aussi le côté provincial et plus précisément la province du Québec.2 Le Québec, cette province unique, se différencie des autres par sa langue, sa culture et sa politique. Le rêve du Québec de se séparer du reste du Canada, de devenir un pays, d’être souverain et « d’être maitre chez nous » est un enjeu constitutionnel d’une grande envergure pour les Québécois ainsi que pour le reste du Canada, dont la séparation affectera certainement l’économie, la politique et l’image sur la scène internationale. Les enjeux constitutionnels sont nombreux depuis 1867 (accord du lac Meech, accord de Charlottetown, l’adhésion du Québec à la Constitution canadienne), cependant la question se pose : « est-ce que la non-reconnaissance constitutionnelle de la nation québécoise représente l’enjeu constitutionnel le plus important au Canada? » Selon nous, la non-reconnaissance constitutionnelle de la nation québécoise ne représente pas l’enjeu constitutionnel le plus important au Canada puisque le droit des Autochtones, l’environnement et le partage des compétences sont des enjeux constitutionnels