Politique et pouvoir dans les société
L’objet du débat. La lutte pour le pouvoir est au cœur de la vie politique, mais le pouvoir varie selon : • les sociétés : Chez les Nuer, les conflits sont réglés par « l’homme à la peau de léopard ». Celui-ci ne dispose d’aucun pouvoir, mais le règlement des conflits interne à la société lui incombe. • les régimes : dans la France moderne, le pouvoir était au main des Valois puis des Bourbons ; il ne venait à l’esprit de personne de s’emparer du pouvoir s’il n’apparentait pas à cette famille. Lorsque le pouvoir est au sein des partis, on assiste à une lutte entre les différentes factions soit idéologiques (cf. courants différents au sein du PS), soit clanique (lutte entre les divers clans écossais). La lutte pour le pouvoir n’est pas une lutte des classes, mais une lutte des élites. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en URSS où le pouvoir était accaparé par une nomenklatura qui vivait au détriment des ouvriers et des paysans. On peut donc se poser la question de la pertinence de l’analyse marxiste en ce qui concerne la lutte des classes dans les sociétés préindustrielles. La réflexion sur le pouvoir est au centre de la philosophie politique (cf. Platon, Aristote, Bodin). Comment et à quelles conditions une (ou plusieurs) personne peuventelles gouverner une cité, un Etat. Qu’est-ce qui justifie, légitime le pouvoir ? Le scandale de l’abus de pouvoir renouvelle l’interrogation sur l’exercice du pouvoir. Qui sont les détenteurs du pouvoir et quelle est leur justification ? Au Togo, en 1963, le capitaine Eyadéma assassine le président Sylvanus Olympio, mais il remet aussitôt le pouvoir à un civil, le président Nicolas Grunitsky. Celui-ci ne faisant pas suffisamment preuve de fermeté face aux mouvements contestataires, la situation se dégrade et le Lcl Eyadéma prend de pouvoir à l’issue d’un coup d’état (janvier 1967). L’ensemble de la population est satisfaite. La situation empire de telle sorte qu’Eyadéma fait un coup d’Etat