Politique
On se retrouve dans une situation avec deux chefs d'Etat, qui ont chacun prêté serment. Sauf que dans le cas présent, la validité de l'élection de Laurent Gbagbo est extrêmement faible. Le Conseil constitutionnel, qui a renversé le résultat de l'élection pour donner Laurent Gbagbo vainqueur, n'a pas fourni d'argumentaire correspondant aux faits de faire passer le score de Laurent Gbagbo de 45 % des voix [selon les résultats de la commission électorale] à 51 %.
Laurent gbagbo a le soutien de l’armée et seuls deux pays étaient représentés à sa prestation de serment : l'Angola et le Liban Le soutien de la communauté internationale et de l'Union africaine à Alassane Ouattara est logique. L'écart de voix est tel [54,1 % pour Ouattara contre 45,9 % pour Gbagbo] qu'il n'y a aucun débat possible sur la validité de l'élection de Ouattara.
On note que le pays est coupé en deux. L'ex-rebellion du nord du pays, les "Forces nouvelles" du premier minitre Guillaume Soro [qui a reconnu la victoire de Ouattara] peuvent intervenir à tout moment. On peut donc craindre des affrontements entre les forces armées du nord et du sud, que la communauté internationale tente justement d'éviter depuis bientôt dix ans. L'armée seule n'est pas en mesure de maintenir Gbagbo au pouvoir.
De cette décision, Gbagbo a tenté un coup de force en prêtant serment, auquel Ouattara a répondu par un autre coup de force en prêtant serment à son tour pour ne pas se laisser distancer.
Côte d'Ivoire : l'Union africaine tente