Politiques sociales
L’Assurance Maladie s’est construite depuis 1945 sur trois principes fondamentaux : l’égalité d’accès aux soins, la qualité des soins et la solidarité.
À l'origine réservé aux salariés et à leur famille, le régime général de l'Assurance Maladie s'est progressivement élargi à d'autres catégories de la population (jeunes libérés du service militaire, femmes divorcées ne travaillant pas, anciens détenus, etc.). L'Assurance Maladie permet ainsi à chacun de se faire soigner selon ses besoins, quels que soient son âge et son niveau de ressources. Aujourd'hui, elle garantit l'accès aux soins de près de 55 millions de personnes.
Les pays européens sont tous confrontés peu ou prou au même défi : maîtriser les dépenses de santé, dans un contexte marqué par le vieillissement démographique et le coût élevé de certaines nouvelles techniques médicales, tout en garantissant un bon accès aux soins et la qualité de ceux-ci. À titre d’exemple, en France pour l’année 2008, le montant de la dépense courante de santé (DCS) s’élève à 215 milliards d’euros, en progression de 3,9 % par rapport à 2007 soit 11% du produit intérieur brut (PIB). Pour autant, ce constat ne peut expliquer les différences très importantes de coût des systèmes de santé pour des pays aux performances sanitaires comparables. De plus, cette évolution est à l’origine d’un déficit croissant de l’assurance maladie, qui pose des problèmes récurrents de financement et limite les ressources disponibles pour financer à l’avenir d’autres besoins sociaux. Ces considérations ont conduit à multiplier depuis les années 1970 les politiques de maîtrise des dépenses de santé, avec un succès limité jusqu’à présent. Il apparaît, aujourd’hui, impossible de diminuer les dépenses de santé. Leur augmentation semble inéluctable, seule leur maîtrise, c’est-à-dire leur régulation peut être envisagée. Cette maîtrise des dépenses peut se faire au moyen d’une réduction de