Politiques sociales
Le texte du début est extrait (pour partie) du Livre de Philippe CAMBERLEIN sur les politiques sociales • Au Moyen-âge s’ébauche une politique d’assistance à l’initiative de l’Eglise qui, en raison de la tradition chrétienne de « charité », organise l’accueil et le secours des indigents, des enfants orphelins, des malades. Pour cela, l’Eglise draine des fonds qui permettent de subvenir à leurs besoins et de créer des lieux d’accueil, en particulier les « Maisons-Dieu » et les « HôtelsDieu ». Cet effort sera poursuivi et relayé par le pouvoir royal à partir de la Renaissance jusqu’à l’avènement de la Révolution. On assiste à la création d’établissements d’assistance aux pauvres, aux malades. Ce sont les hospices qui donneront naissance ultérieurement à l’Assistance Publique. Cette intervention n’est pas exempte de préoccupations plus générales que le seul secours apporté aux pauvres, à travers une triple préoccupation concernant : - l’ordre public : contrôler le mouvement des vagabonds et des mendiants, - une conception morale : le malheur et la pauvreté sont la contrepartie du vice et du pêché qu’il s’agit de combattre, - un aspect sanitaire : l’hospice assure à la fois l’hébergement et les soins. • Le Siècle des Lumières, en particulier avec Jean-Jacques Rousseau et son contrat social modifie radicalement l’angle d’attaque du problème : l’individu, en aliénant une partie de sa liberté à travers le contrat qui le lie à ses semblables, gagne un droit de protection et d’assistance. La pauvreté n’est plus un vice mais un manquement de la société à l’égard de l’un de ses membres. La Révolution consacrera ce principe, puisque la Constitution de 1793 pose le principe suivant : « les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler1 ». Toute la base de l’actuelle aide sociale se trouver