Pollution francaise
La commission qui a planché sur la marée noire causée par l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon dénonce les négligences de toute l'industrie pétrolière et des pouvoirs publics, incapables de contrôler ses excès. Dans son rapport publié le 11 janvier, elle prône un bouleversement profond de la réglementation du forage.
Tous coupables, industrie pétrolière et gouvernement. C'est la conclusion du rapport de près de 400 pages que vient de sortir la commission sur la marée noire causée par l'explosion de la plateforme BP de Deepwater Horizon au large du Golfe du Mexique, le 20 avril dernier. Cette commission de 7 membres indépendants, nommés par le président Barak Obama, a enquêté durant six mois sur le désastre qui a causé la mort de 11 employés de la plateforme pétrolière et permis la fuite d'au moins 4 millions de barils de pétrole dans l'océan. Les deux présidents de la commission, Bill Reilly, un ancien patron de l'agence de la protection de l'environnement nommé par George Bush père et Bob Graham, un élu démocrate de Floride, sont formels : l'explosion du puits de Macondo « aurait pu être évitée » car elle était due à « une série d'erreurs identifiables commises par BP, Halliburton et Transocean ». Mais les membres de la commission ne veulent pas concentrer leur colère sur ces seuls trois acteurs, C'est la culture de toute l'industrie pétrolière qui, à leurs yeux, est en cause : elle n'a pas su mettre la sécurité en tête de ses priorités L'état lui aussi est pointé du doigt, car comme l'explique Bob Graham, « le gouvernement a laissé faire et sans cesse laisse contredire ses propres inspecteurs