Posséder le je
« Posséder le Je dans sa représentation ». Kant pose le problème philosophique qu’il va examiner dés sa première phrase. Cette remarque est d’ordre grammatical, car le philosophe explique que chaque action qu’on réalise a besoin d’un sujet, grammaticalement parlant. Et lorsqu’on se représente soi-même comme l’auteur de ses propres actions, cela veut dire qu’on a pris conscience qu’on était une personne.
Sur le plan grammatical, le je est un pronom qui marque la 1ère personne du singulier ; sur le plan philosophique, cela pousse les philosophes à supposer qu’il existe une substance, c'est-à-dire un être qui n’évolue pas, qui est à l’origine de mes actions.
Sur le plan sémantique, c'est-à-dire sur le plan du sens et la valeur que j’accorde aux mots, cela nous amène à considérer que je suis un sujet, un être autonome. Kant s’inscrit dans la tradition rationaliste héritée de Descartes et son fameux cogito.
Kant s’oppose au scepticisme de Hume (qui doute qu’on soit toujours une même personne.) et pour cela il accorde une valeur ontologique au langage. C'est-à-dire qu’en parlant on fixe la réalité de l’existence d’une personne.