Postmodernité
Une brève présentation de la modernité
La modernité prend véritablement naissance avec les philosophes des Lumières. Elle considère que “l’homme est la mesure de toute chose” (humanisme). Elle rejette l’autorité et la tradition pour les remplacer par la raison et la science. Dieu et la religion sont détrônés.
L’esprit moderne présuppose la connaissance comme accessible à l’esprit humain. La connaissance est certaine, objective et bonne et doit obligatoirement mener au progrès. L’homme moderne a une foi absolue dans ses capacités rationnelles. Par l’observation, l’expérience et la réflexion, chacun peut découvrir la vérité. L’école est un lieu de rupture avec le milieu d’origine pour atteindre le progrès. L’éducation doit libérer l’individu de la vision étroite et irrationnelle que lui imposent ses passions, sa famille et la société pour l’ouvrir à la connaissance rationnelle.
Le passage de la modernité à la postmodernité
La modernité s’est caractérisée par un accroissement des connaissances dans tous les domaines. La mondialisation et le développement des médias ont accentué encore ce phénomène. La raison ne parvient pas à unifier la connaissance. On parle plutôt de coexistence de connaissances hétérogènes, de brisure du savoir (parcellisation, fragmentation, éclatement). Le sens et la rationalité semblent s’opposer.
Le rêve du progrès continu a été ébranlé par deux guerres mondiales, par l’holocauste, par le développement du nationalisme, par la crainte de la destruction nucléaire, par la dégradation de l’environnement. La technologie mise en oeuvre est déshumanisante.
La raison est perçue comme un instrument de puissance et de domination qui étouffe le sujet, ses sentiments, son imagination, son intuition…
Peu à peu, l’optimisme de la modernité va céder