Pourquoi les hommes cherchent ils à être libre ?
Selon Paul Valery : « Le mot liberté a plus de valeur qu’il n’a de sens. » Cela amène à réfléchir sur la différence existante entre le sentiment de liberté et l’acte de liberté. En effet le sentiment de liberté est la première expérience de liberté, cependant, un sentiment peut-être trompeur, peut être avons nous la sensation d’être libres tout en ignorant les chaînes qui pèsent sur nous. Ainsi lorsque nous effectuons une chute libre, il existe une résistance, l’air, qui est cependant la condition de ma chute. Ainsi la chute libre est appelé ainsi par abus de language. Ce sont alors peut-être les plus aveugles qui se sentent les plus libres même s’ils ne le sont pas en actes.
« Un âne qui également assoiffé et affamé à égale distance d’un sceau d’avoine et d’un sceau d’eau » est une citation attribué à Buridan, théologien du XIXème siècle, qui illustre la liberté d’indifférence : Je ne peux être libre que lorsque je ne penche d’aucune côté. Quoi que l’on puisse dire, liberté et indifférence sont liés mais selon Descartes l’indifférence est le plus bas degré de liberté. Ainsi la liberté permettrait tout d’abord à l’homme de s’affranchir de ces désirs.
L’expérience simple d’un comportement libre enseigne qu’il n’est soumis à aucun empêchement : être libre, c’est faire ce que l’on voulait – au sens où l’on en avait l’intention. Cette liberté conçue comme absence de toute contrainte étrangère, retrouve ici la signification première du terme qui, dans l’Antiquité, désigne bien le statut du citoyen ou du maître, par opposition à l’esclave, servus. Ainsi, un homme libre dispose librement de sa personne et participe activement à la vie de la cité. Cette inscription initiale de la liberté dans la vie de la Cité fait de la liberté, comme le souligne Hegel, un privilège: ce n’est pas encore l’homme en général qui est conçu comme libre. Pour reconnaître que tout homme est libre par nature ou essence, il faudra que