Pourquoi seule l'Europe est en récession?
Ce document est extrait du journal Le Monde parut le 21/03/13. Il traite une question qui est en relation directe avec l'actualité notamment au niveau de la conjoncture économique actuelle: la crise. Ce document s’intéresse au statut de l’Europe au sein de cette conjoncture. Tout d'abord on nous dit qu'un débat fait rage au sein de l'Europe celui des partisans des politiques d'austérité budgétaire et ceux qui s'y opposent. On nous dit ensuite que si l'Europe est dans cette état, cela est dû à une "cure d'amaigrissement infligée aux finances publiques". Ils ajoutent ensuite que l'Europe compte près de 26 millions de chômeurs, dont beaucoup de jeunes. Dans les pays du Sud, le chômage atteint des niveaux inconnus depuis les années 1930. Partout, l'Etat-providence régresse, le nombre de sans-emploi progresse. Conséquence on augmente les impôts, la protection sociale s'affaiblit et la cible prioritaire, c'est le déficit. L'austérité pèse sur la conjoncture. Économique d'abord : l'Europe est le seul continent au monde aujourd'hui en récession ou en quasi-récession - même le champion allemand est touché. Politique ensuite : avec l’arrivée de partis politiques atypique au pouvoir (ex: Italie, Grèce). On constate aussi que le poids de la dette réduit d'autant la marge d'un État en matière d'investissements publics d'avenir d'infrastructures, de recherche, d'éducation ; il diminue son aptitude à conduire une politique de relance budgétaire ; il mine sa capacité à dégager les ressources dont il aura besoin pour financer les retraites de populations vieillissantes. Des économistes pro-austérité on réussi à démontrer qu'au-delà de 90 % du PIB, la dette publique enraye la croissance ; elle ne la soutient pas, mais la dégrade. Parallèlement les économistes anti-austérité riposte en dénonçant le carcan dans lequel la zone euro s'est enfermée, en s'infligeant une norme budgétaire artificielle et pénalisante. Le problème n'est pas le