Pouvoir -philosophie
-Au sens strict, le pouvoir désigne la capacité d'agir, cela renvoie à un individu qui témoigne par cette capacité d'une existence animée par un "je peux", principe d'activité par lequel il s'affirme dans son monde. Et comme la capacité d'agir implique une origine, l'individu en se revendiquant comme origine de l'action, se découvre une vocation: un pouvoir qui ne serait pas maître de soi ne serait qu'une puissance de réaction aliénée, une passion. L'individu s'appelle donc à devenir sujet, en s'éduquant, à tout pouvoir sur soi pour que sa capacité d'agir ne relève que de lui. L'essence du pouvoir moral c'est donc le droit de faire, de posséder et d'exiger la reconnaissance de son oeuvre, ce qui permet de mesurer l'importance de la relation entre le pouvoir et l'affirmation de soi: en choisissant, on se choisit.
==Confusion pouvoir et puissance: le paraître.
- Cette relation de l'affirmation de soi et du pouvoir permet de comprendre la fascination exercée sur l'individu par toutes les formes sociales de pouvoir: les individus, prisonniers de l'opinion, confondent le visible et l'intelligible et succombent à l'illusion d'accroître leur être par un paraître qui semble assuré par l'exercice d'un choix et d'un décision liée à leur fonction: se servir au lieu de servir et plier autrui à une domination c'est croire que le pouvoir -dé-réglé- permet de s'affirmer sur une servilité. C'est encore croire que l'on fait en faisant faire, un peu comme ces auteurs qui publient ce que d'autres ont écrit pour eux. Toutes ces conduites ruineuses pour la justice et pour l'individu procèdent d'une confusion entre le pouvoir et la puissance et se noient dans une démesure qui veut imposer un ordre en répandant le désordre de l'usurpation du pouvoir.
==Un pouvoir ou des pouvoirs?
a) La capacité d'agir trouve son plein exercice dans le Sujet auteur de ses représentations et maître de ses actions (autonome). Un tel sujet devient le paradigme