Poème - L'Éther
L’Éther est le hurlement du loup
Frisant ses lourdes griffes
Dans les stupeurs obscures
Caressantes d’étoiles.
Mon corps tout entier trépigne les frissons.
Une onde, un flot,
Une lumière
Pénétrante d’impression
Frôle mon sensible
Et me vibre
Dans l’ultime fréquence.
Éther, Puisque tu as un nom,
Écoute ce chant, il est pour toi:
Si je parle, c’est en ta raison ;
Si je pense, c’est en ton orchestre ;
Si j’existe, c’est pour te jouir
Dans le plaisir que tu imposes.
Ni le ciel, ni la roche ni rien d'autre
Ne savent voiler tes présences.
Les dieux ne maîtrisent plus leurs gestes
Déployés par ta seule providence.
À vous les sorciers maladroits,
Les sorcières insensibles et
Les mages manichéens,
À vous les voyants ésotériques
Et les artistes introvertis :
Voilà une mise en garde:
- L’Hôtel est la non-matière
Aux pouvoirs d’antimatière.
- L’Hôtel est l’ivresse du fou
Qui se laisse emporter
Dans le courant coulant flou.
Sa pertinence est sans retour.
La matière est magnifiée, le fou raisonné.
L'hôtel donne toute science à celui qui langui son amour.
L'hôtel donne tout pouvoir à celui qui jongle de ses courants.
Écoutez ma formule,
Et soyez rassurés :
“Le sol est d’air.”
J’ai défiguré la nuit.
Stupeurs obscures !
D’un seul éclat
Vos draps de ciel
Se sont envolés
Dans l’omniprésence des étoiles.
Premières impressions.
Dans cet espace aux lois universelles,
Les explosions sont courantes.
Dans cette espace aux dynamiques émancipées,
Chaque frénésie est une liberté qui s’élève.
“L’ampoule est retournée, La voûte est la lumière
Et les gaz renfermés S’exaltent en d’autres sphères.”
Le toit est une porte ouverte
Et la lumière entrante bénit
Les âmes apeurées au cœur
De l’ultime providence.
Les esprits impatients
Y devinent l’impossible,
Et alors les rêves de
Chaque liberté sensible
Embrassent les gaz et
Se dispersent avec eux,
Colonisant l’espace
En leur trace de prophète.